Lorsqu’on choisit de consommer auprès de producteurs locaux, c’est pour prendre soin de sa santé mais aussi de la planète ! Choisir une association comme Le Clic des Champs, c’est privilégier une alimentation saine, bio, pauvre en carbone et qui permet de soutenir de petits producteurs. Parfait pour construire une démarche de consommation plus écologique, essentielle par les temps qui courent. Mais lorsqu’on a fini de cuisiner, une question se pose : que faire des restes ? Les restes qui ne peuvent pas être réaccomodés, déchets organiques et autres épluchures peuvent facilement être compostés ! Vous n’avez jamais sauté le pas ? Vous vous demandez comment faire un compost à la maison facilement et rapidement ? Ne cherchez plus ! Nous vous donnons quelques bases pour vous y mettre vous aussi ! Et vous allez le voir, ce n’est pas bien compliqué.
Le compost : une initiative écolo et citoyenne
Faire le choix de mettre en place un compost chez soi est une excellente initiative, que l’on possède un jardin ou non. C’est un geste écolo, citoyen, qui participe à un mode de vie plus durable. Le principe est simple : un compost est un rassemblement des déchets bio-organiques (épluchures de légumes, restes alimentaires…). La matière entassée va subir un processus de décomposition sous l’effet de la chaleur associée aux macro et micro-organismes présents dans le composteur. Au bout d’un certain temps, les déchets vont créer un humus très riche, que l’on pourra répandre sur les sols ou aux pieds de nos plantes. Ce compost maison (créé à moindre coût) fertilise les sols, améliore leur activité biologique, et permet une excellente conservation de ses éléments nutritifs. Pour un jardin en bonne santé ou des plantes vivaces, cette solution est plus intéressante que d’en acheter en magasin : le compost vendu dans le commerce a souvent été stérilisé, et reste donc moins efficace.
En résumé, composter ses biodéchets c’est rendre à la terre ce qu’elle nous a donné. Les déchets organiques constituent ⅓ de nos poubelles, qui pourront alors échapper à l’incinération pour refertiliser les sols. Cette initiative permet de diminuer son empreinte écologique :
- En créant 1kg de compost, c’est environ 5kg de restes alimentaires sauvés de l’incinérateur.
- Cela permet aussi de réduire la pollution liée au transfert des biodéchets.
- Composter permet aussi de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique en stockant le carbone dans les sols.
- Enfin, un composteur nous permet de créer un fertilisant naturel très utile pour son jardin, son potager ou ses plantes. Le tout en réduisant les déchets organiques issus du jardinage (pelouse tondue, feuilles mortes, etc).
Comment faire un compost à la maison : choisir la bonne méthode
Pour ceux qui habitent en ville, renseignez-vous ! Que ce soit à Rennes Métropole ou ailleurs, les collectivités ont déjà mis en place un certain nombre de composteurs près des habitations. Si jamais vous avez un point de collecte près de chez vous, il vous suffit de réserver une poubelle pour vos déchets verts et de la déposer à l’endroit prévu !
- L’entassement : cette solution est très simple, puisqu’elle consiste à entasser les biodéchets dans le fond de son jardin ! Le compostage en tas ne demande pas beaucoup d’entretien, mais le processus de décomposition se fera sur une durée aléatoire puisque les déchets sont exposés aux intempéries. Cette méthode est adaptée plutôt pour ceux qui ont un grand jardin.
- Compostage en bac : L’avantage de cette solution est qu’elle s’adapte facilement à beaucoup de foyers. Il suffit de choisir un bac adapté à son logement et à la consommation de sa famille. Plus esthétique que le compostage en tas, elle demande cependant un entretien régulier pour éviter une humidité ou une sécheresse trop forte. Vous ne voulez pas investir dans un bac à compost ? Voilà une idée pour construire votre propre bac à partir de récup’!
- Le lombricompostage : cette solution est parfaite pour installer un compost en appartement. Ici, ce sont des vers de terre installés dans des boîtes à étages qui vont valoriser vos déchets verts : on trouve de beaux lombricomposteurs en plastique recyclé, faciles à utiliser et qui ne génèrent pas de mauvaises odeurs. Pour cette méthode, attention à l’endroit où vous entreposez votre vermicomposteur. Les vers ne supportent pas bien les écarts de température, un balcon ne semble donc pas être l’endroit adapté pour l’installer.
La gestion de son compost au quotidien
Quels déchets composter ?
On peut presque tout mettre au compost, tant qu’on s’assure de la variété des déchets qui s’y décomposent !
- Déchets verts et bruns du jardin : branchages, pelouse tondue, “mauvaises herbes”, fleurs, feuilles mortes, paille, herbes sèches… Ne pas y jeter de plantes et fleurs malades, ou de pousses qui sont en graines
- Déchets de la cuisine : épluchures de légumes et fruits, restes alimentaires, coquilles d’oeuf, marc de café, contenu de sachets de thé… Evitez d’y mettre des crustacés, produits laitiers, ainsi que de la viande ou du poisson (surtout les os et arêtes).
- Déchets de la maison : mouchoirs, litière d’animaux herbivores, cheveux et ongles coupés, cartons non imprimés, papier.
Pour les déchets de cuisine, n’hésitez pas à broyer ou couper les restes trop durs ou volumineux. Enfin, il est important de s’assurer au préalable que les déchets n’ont pas subi de traitement chimique avant de les jeter.
Les règles d’or
Pour obtenir un compost de qualité qui pourra nourrir vos plantations, il y a quelques petites choses à savoir.
- Un compost doit avoir une humidité suffisante pour bien se décomposer. Pour cela, vous pouvez le recouvrir d’une couche végétale (paille, branchages…), ou tout simplement l’arroser de temps en temps.
- Le processus de décomposition se fera si le compost dispose d’un apport suffisant en oxygène. Pour vous en assurer, rien de plus simple : retournez le compost de temps en temps pour l’aérer !
- Enfin, il faut essayer d’alterner autant que possible les déchets “verts” (feuilles, épluchures…) et “bruns” (café, thé, carton non imprimé…). La variété des déchets activera le processus de décomposition et vous assurera un compost de qualité ! Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi utiliser un activateur de compost, comme le purin d’orties ou la consoude.
L’humus est arrivé à maturation lorsqu’il prend une couleur d’un brun profond et dégage une odeur de sous-bois. Vous pouvez l’utiliser en le mélangeant à la terre de surface dans votre jardin, au pied des arbres, de vos plantes, arbustes… Un tel ajout améliorera la structure du sol tout en boostant la croissance de vos plantations !
Finalement ce n’est pas si compliqué de mettre en place un compost ! Il suffit de se renseigner et de s’y mettre, et d’intégrer un petit changement d’habitudes dans son quotidien. Au bout du compte, ce n’est rien au regard de l’impact de ces petits gestes ! Fertilisation des sols, boost de la croissance de ses légumes à moindre coût, réduction de son empreinte carbone, de la pollution liée au transport des biodéchets, participation à la lutte contre le réchauffement climatique… D’ailleurs, saviez vous que les collectivités vont avoir l’obligation de mettre en place des solutions de compostage dès le 1er janvier 2024 ? C’est le bon moment pour s’y mettre, vous ne croyez pas ?
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Nos sources :
Les Alchimistes, Comment faire du compost, 5 étapes pour bien le réussir.
Permaculture Design, Comment faire son compost maison ?.
Silence, ça pousse ! ,Fabriquer son compost.